Karine Parisé
Biographie
Karine Parisé est une artiste de Lévis qui se consacre entièrement à la danse flamenco en tant qu’interprète, chorégraphe et enseignante. Formée à la base en danse moderne, elle intègre le programme de formation professionnelle de l’École de danse Québec d’où elle obtient son diplôme en 1998. Fascinée à l’époque par les lignes gracieuses et lyriques, elle développe un vocabulaire qui continue aujourd’hui à influencer sa gestuelle personnelle.
Initiée au flamenco en 2001, elle s’envole pour l’Espagne à plusieurs reprises pour se perfectionner et puiser à la source l’essence même de cet art fabuleux. En 2016, elle est sélectionnée au niveau national afin de participer au programme de mentorat Paso a Paso, offert par la compagnie La Otra Orilla, sous la direction artistique de Myriam Allard. En 2017, elle fait partie de la première édition du spectacle multidisciplinaire Surface présenté par la Ville de Lévis et Evenma. En 2019, elle interprète le rôle de Paquita, dans la pièce de théâtre Le miel est plus doux que le Sang mise en scène par Philippe Soldevila, présentée au Théâtre Périscope.
Karine explore l’interprétation du flamenco à travers un répertoire chorégraphique traditionnel. Son travail comporte une grande part de recherche et de création. Elle produit ses propres spectacles depuis 2010. Ses dernières créations, Flamenco Aqui (2016), Formes Inversibles (2018) et Marea (2019) ont été diffusées, entre autres, à Lévis, Saint-Jean-Port-Joli, Paspébiac et Québec. Ses projets artistiques, soutenus par le CALQ et le Conseil des Arts du Canada, lui ont permis d’approfondir et développer une signature chorégraphique personnelle.
Crédit photo : Chloé Delorme
Démarche artistique
« Le duende agit sur le corps de la danseuse comme le vent sur le sable. »
Federico García Lorca
L’énergie du flamenco fait appel à mon instinct et provoque en moi un élan d’émotions. La danse me permet d’assumer ma sensualité et c’est à travers le flamenco que je prends conscience de ce pouvoir d’attraction. Inspirée par l’esthétique flamenca, j’explore une gestuelle imprégnée de féminité et de contrastes où les postures gracieuses se transforment en gestes brusques et où les mouvements fluides sont ponctués d’accents rythmiques en écho aux talons qui martèlent le sol.
Dans mes créations, j’accorde une attention particulière à la scénographie. Je joue avec les costumes et les accessoires pour mettre en valeur leurs textures en opposition à leur usage habituel. La bata de cola; une longue traîne, devient pour moi un tapis d’algues que je soulève et qui m’enveloppe ou une dune que je repousse et balaye. Très présent dans mon vocabulaire corporel, les éventails virevoltent, s’ouvrent et se ferment comme une suite de mots racontant une histoire.
Pour la conception de mes spectacles, je fais appel à des musicien.ne.s qui créent un univers sonore en lien avec mon écriture chorégraphique. Sans nous détourner complètement du flamenco traditionnel, nous explorons différentes sonorités influencées par la musique jazz et contemporaine. Du processus de création jusqu’à la scène, l’essence du flamenco représente un ancrage commun qui nous permet d’échanger dans un état de présence et d’écoute.